Si pour des raisons financières, pratiques et techniques, la réalité virtuelle peine encore à s’installer dans les foyers, elle rencontre un vif succès chez ceux qui possèdent le plus de moyens : les entreprises. On ne compte plus les études vantant les mérites de cette technologie dans le secteur professionnel, mais ce sont surtout les cas pratiques, tintés de succès qui favorisent son adoption. La grande majorité des entreprises à avoir mises en place des solutions en réalité virtuelle ont obtenu d’excellents résultats, qu’il s’agisse d’enjeux liés à la communication, la production ou la formation. C’est sous ces trois approches que nous allons mettre en parallèle réalité virtuelle et entreprise, afin de vous donner des pistes pour vos propres projets et vous permettre de mieux envisager la VR dans la réalisation de vos objectifs professionnels.
Réalité virtuelle et communication d’entreprise
Naturellement, la communication est la première notion que l’on rattache à la réalité virtuelle. Car communiquer (dans le monde professionnel), c’est transmettre des messages au travers de son univers et ses valeurs de marque. C’est immerger sa cible, qu’elle soit interne ou externe, au cœur de l’entreprise afin de créer de la sympathie, de la connaissance et finalement, de l’engagement. Cependant, les médias ne sont pas tous égaux face à cette tâche.
Il est aujourd’hui communément admis qu’une bonne communication est visuelle et interactive, d’autant plus qu’aujourd’hui, les normes de consommation gravitent principalement autour d’outils digitaux se présentant sous la forme d’ordinateurs, de smartphones et de tablettes. Ainsi, on remarque que les entreprises abandonnent peu à peu brochures et flyers au profit d’événements, de webinaires ou d’infographies…
Mais la réalité virtuelle (VR pour les intimes) dépasse tous les autres canaux de communication en termes visuels et interactifs. L’utilisateur se retrouve immergé dans l’expérience d’entreprise, à 360°et est invité à s’identifier à cet avatar digital, qui vivra un moment privilégié au sein de l’entreprise. Qu’il s’agisse de contenus fictionnels publicitaires ou des contenus plus institutionnels tels que des visites de chantier ou de manufactures, les entreprises y trouvent leur compte. La technologie ici permet d’une part de se différencier par l’innovation des concurrents, et d’autre part de provoquer d’emblée les émotions obtenues par une campagne de communication traditionnelle qu’on qualifierait de réussie.
Réalité virtuelle et production industrielle
Nous sommes entrés dans l’ère de l’industrie 4.0. Les usines et manufactures adoptent peu à peu les dernières innovations pour améliorer leur productivité. Cette transformation passe aussi bien par le hardware que le software. Des outils techniques viennent accompagner le travail des salariés, tandis que des logiciels de gestion, d’analyse ou encore de communication, optimisent les processus de production.
La réalité virtuelle semble trouver parfaitement sa place dans cette industrie en pleine digitalisation. En effet, les propriétés immersives de la VR et sa capacité à offrir des simulations réalistes à son utilisateur en font un atout de poids, lorsqu’il s’agit de parfaire les processus industriels. Dans la réalité virtuelle, il est possible de modifier des échelles, des pièces et des assemblages en seulement quelques cliques, sans risquer de nuire ou ralentir la chaîne de production.
Les ingénieurs peuvent très rapidement et aussi souvent qu’ils le souhaitent, créer, vérifier et valider leurs créations dans la VR. Pour cette raison, plusieurs constructeurs automobiles, tels que Jaguar pour ne citer que lui, ont fait le pari du prototypage immersif. En plus d’accélérer les processus de fabrication et de diminuer l’influence des erreurs sur les circuits industriels, cette technologie permet de réaliser des économies en ressources humaines, matérielles et financières. Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter notre dossier sur la place de réalité virtuelle et l’industrie 4.0.
Réalité virtuelle et formation en entreprise
Il n’est plus à prouver que la mémoire humaine est principalement visuelle. Mais il existe une donnée qui permet d’encore mieux mémoriser, et celle-ci est l’action. Après tout, un apprentissage théorique peut-il vraiment être efficace sans le concrétiser de façon pratique ? Nous vous renvoyons à la théorie du Cône de Dale, que nous avons transposé aux médiums de communication moderne dans cet article. En résumé, l’outil de formation parfait devrait, selon cette théorie, être visuel et interactif. Les smartphones ou les ordinateurs sont donc des outils d’apprentissages plus efficaces qu’un livre ou une vidéo traditionnelle.
Mais la réalité virtuelle, elle, plonge l’utilisateur à 360 degrés à l’intérieur de l’image, si bien que c’est l’intégralité de son environnement immédiat qui devient une image. Des éléments de gamification inscriront encore mieux les informations dans l’esprit de l’apprenant, tout en participant à maintenir son attention au plus haut. De plus, la plupart des casques VR modernes proposent d’interagir, avec plus ou moins d’intensité, avec l’environnement virtuel.
Si l’on se réfère à la théorie évoquée précédemment, la réalité virtuelle est actuellement de loin le meilleur outil de formation. Grâce à elle, l’utilisateur peut profiter d’un environnement réaliste, déjà existant ou en construction, dans lequel il pourra effectuer à l’infini les tâches que sa profession l’amène à maîtriser. C’est ici par la répétition, la mémoire musculaire et l’immersion que l’utilisateur crée des morceaux de vie, presque aussi réels que s’il les avait vraiment vécus. Ainsi et encore une fois, on économise du temps, de l’argent et de l’énergie dans les processus de formation en entreprise. La mise en place de ces solutions et d’autant plus simple aujourd’hui que des casques de réalité virtuelle haut de gamme ont fait leur apparition.
